A partir du 1er août, seuls les plans de traitement et les interventions chirurgicales réalisés dans des cliniques du sein agréées seront remboursés. Il s'agit, selon le ministre de la Santé publique Franck Vandenbroucke, de s'assurer que les soins soient toujours de la meilleure qualité. D'après une étude du KCE, les femmes traitées dans une clinique du sein non agréée présentent en effet 30% de risques supplémentaires de décéder d'un cancer du sein par rapport aux femmes qui se font soigner dans une clinique du sein agréée.
"À partir d'août 2023, les hôpitaux qui ne sont pas agréés n'auront donc plus droit au financeme nt des interventions chirurgicales pour le cancer du sein et il ne sera plus possible non plus de facturer des soins aux patients dans une clinique du sein non agréée", précise mardi M. Vandenbroucke.
Deux autres mesures en faveur des personnes confrontées au cancer entreront en vigueur un mois plus tôt, le 1er juillet.
Le remboursement des accessoires servant à couvrir la tête pourra ainsi aller jusqu'à 120 euros. Jusqu'à présent, un remboursement partiel était accessible pour les perruques. Dès cet été, les couvre-chefs et foulards seront également concernés. Un budget annuel de 447.000 euros a été prévu dans ce cadre.
Le remboursement des soins dentaires pour les personnes ayant été confrontées au cancer ou souffrant d'oligondontie (absence de totale ou partielle de dents) sera lui aussi élargi. "Nous ouvrons la nomenclature pour faciliter l'accès aux restaurations dentaires difficiles (châssis métallique, implant ostéo-intégré, barre, bridge ou couronne)", indique le cabinet Vandenbroucke. Un budget de 3,9 millions d'euros a été débloqué à cette fin.
Dans une réaction, l'organisation nationale de lutte contre le cancer du sein Think Pink se réjouit de ces différentes décisions. "Nous sommes ravis des avancées positives dans plusieurs dossiers cruciaux que nous défendons depuis plusieurs années", indique-t-elle.