Les centres de planning familial soulignent mardi qu'ils continuent de pratiquer des avortements, même dans "le contexte actuel de la crise sanitaire" provoquée par l'épidémie du nouveau coronavirus. Les consultations non urgentes - médicales, psychologiques, juridiques, etc. - sont quant à elles annulées.
Les centres de planning familial continuent ainsi "de répondre aux demandes d'interruptions volontaires de grossesse dans le respect des recommandations sanitaires actuellement imposées aux établissements de soin", indique la Fédération laïque de centres de planning familial. La continuité de la pratique des IVG vaut pour tous les centres qui en effectuent, "toute f&e acute;dération confondue", précise la Fédération laïque.
En outre, certains centres acceptent des femmes qui avaient initialement introduit leur demande auprès d'une structure hospitalière mais qui ont été redirigées vers un planning familial, pour ne pas engorger les services des hôpitaux, déjà fort sollicités.
Les plannings familiaux insistent sur le fait qu'il est "primordial que le droit à l'IVG ne soit pas limité face à la crise du coronavirus et du confinement". L'avortement ne peut plus être pratiqué au-delà des 12 semaines de grossesse ou 14 semaines d'aménorrhée (absence de règles). Ne plus le pratiquer pendant le confinement risquerait d'empêcher certaines femmes d'interrompre leur grossesse.
Environ 85% des IVG se pratiquent en dehors du milieu hospitalier, dont "95% en planning familial", précise Karim Majoros, directeur de la Fédération laïque de centres de planning familial.