L'avortement a été sorti du code pénal en 2018 mais il n'a pas été dépénalisé. Des sanctions pénales sont toujours d'application si l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est pratiquée en dehors des conditions prévues par la loi. Pour la Fédération des Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes (FCPF-FPS), l'avortement doit être reconnu comme une véritable question de santé publique. Mercredi, à la veille de la journée internationale de l'IVG, la fédération revendique par communiqué la fin des peines de prison et des sanctions pénales à l'égard des femmes et des médecins ainsi que l'adoption d'une nouvelle loi, qui relèverait du droit médical.
En Belgique, l'avortement est régulé par la loi du 15 octobre 2018. L'IVG ne peut se pratiquer que jusqu'à la fin de la quatorzième semaine aménorrhée (douzième semaine de conception) et uniquement dans un hôpital ou centre extrahospitalier.
Lorsqu'une femme va consulter un médecin pour avorter, un délais de six jours doit s'écouler entre la première consultation et l'avortement. Un médecin n'est pas obligé d'accepter de pratiquer un avortement mais s'il refuse, il doit fournir les coordonnées d'un autre praticien qui pratique l'IVG.
En 2017, 1.776 avortements ont été pratiqués par la FCPF-FPS. Les chiffres sont en hausse. En 2016, 1.524 IVG avaient été pratiquées dans les centres de planning familial des FPS. Au total, en Belgique, environ 20.000 IVG sont pratiquées chaque année et trois avortements sur quatre sont réalisés dans des centres extrahospitaliers.