Une suspension simple du prononcé de la condamnation a été requise, lundi par le ministère public, à l'encontre d'un médecin de la région du Centre, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Mons pour un homicide involontaire. Le 28 février 2017, le gynécologue a préféré faire sortir un enfant du ventre de sa maman en utilisant une ventouse médicale, à six reprises, au lieu de pratiquer une césarienne. Le médecin reconnaît sa faute.
La nuit du 27 au 28 février 2017, une femme a été admise en urgence dans un hôpital pour accoucher. Le col de l'utérus était dilaté d'environ 7 centimètres, ce qui n'était pas s uffisant pour faire sortir le bébé par les voies naturelles. Alors qu'il aurait dû pratiquer une césarienne, le médecin a utilisé une ventouse, à six reprises, pour faire sortir le garçon, décédé plus tard - dans les bras de son papa - d'un hématome cérébral.
Pour les experts, le lien causal entre la mort et l'utilisation de la ventouse médicale est établi. "Le médecin reconnaît sa faute et porte l'entière responsabilité du drame", a déclaré son avocate. Le médecin avait été appelé en urgence par un collègue alors qu'il terminait une opération. "Une césarienne était dangereuse pour cette femme en raison de sa corpulence. Toutes les infirmières ont expliqué qu'il avait voulu éviter un risque sérieux pour la maman", a poursuivi son avocat qui a plaidé une mesure de faveur.
L'enjeu de ce projet se joue au civil, les parents réclament un dommage de plus de 50.000 euros au médecin.
Jugement le 28 juin.