Le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) de Bruxelles a accueilli 1.061 personnes depuis sa création le 1er novembre 2017. Au cours de l'année 2019, il en a reçues 508 (474 en 2018 et 79 à la fin de l'année 2017), a indiqué le président du CHU Saint-Pierre Mohamed Ouriaghli.
Celui-ci a livré cette information, à la suite d'une question adressée au collège par Bianca Debaets (CD&V), après la manifestation contre la violence faite aux femmes qui avait réuni 10.000 personnes dans les rues de Bruxelles, le 24 novermbre dernier.
A Bruxelles, le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) accueille indistinctement toutes les victimes de violence sexuelle, 24h/24 et 7 jours/7. Il a ouvert ses portes le 1er novembre 2017 au 320, rue Haute, à l'initiative du département de gynécologie obstétrique du CHU Saint-Pierre.
Ce centre propose une prise en charge médicale et médico-légale (constat de lésions, recherche de traces biologiques et récolte de preuves si la personne décide de porter plainte), un soutien et un suivi psychologique aux victimes; et la possibilité de déposer plainte auprès d'un inspecteur spécialement formé pour les faits de mœurs.
Selon M. Ouriaghli, le nombre de victimes reçues par mois était situé au début entre 30 et 40. Il est à présent de 50 à 60. Ces chiffres sont supérieurs au nombre de signalements rassemblés dans des centres similaires à Gand et à Liège.
Globalement, les chiffres de l'année-pilote répertoriés pour les 3 centres (Bruxelles, Liège et Gent) montrent que dans 90 % des situations, les victimes sont de sexe féminin, et dans 10 %, de sexe masculin. L'âge médian des victimes est de 24 ans et presque 30 % des victimes ont moins de 18 ans.
Par ailleurs, la zone de police de Bruxelles-Ixelles a enregistré l'an dernier 3.796 cas de violence intrafamiliale, un chiffre jamais atteint en cinq ans.