Voici une sélection de présentations marquantes du congrès 2014 de l'ASCO (Chicago, 30 mai - 3 juin).
Les cancers surrénaliens sont rares mais très agressifs, avec une survie à 5 ans qui va de 16 à 44%, essentiellement grâce à la chirurgie. Lorsque la tumeur n’est pas résécable, le mitotane est le seul produit autorisé par la FDA. Mais il n’assure qu’un modeste impact sur la survie...
Faut-il surveiller ou traiter par chimiothérapie les séminomes de stade I? La question semble toujours d’actualité même si l'on sait que l’invasion du rete testis et un volume tumoral > 4cm sont des indices prédictifs de rechute en cas de surveillance après chirurgie...
Le traitement standard du cancer du rein non à cellules claires métastatique n’est pas réellement défini alors que deux molécules ont démontré leur efficacité: le temsirolimus et le sunitinib...
Les résistances aux inhibiteurs de BRAF sont liées à plusieurs mécanismes, dont l’hétérogénéité du statut mutationnel et du micro-environnement tumoral...
L’étude du génome humain par le GWAS (Genome Wide Association Study) a permis notamment d’identifier des variations génétiques associées au risque de développer un cancer du rein. Peut-il identifier des prédicteurs de réponse thérapeutique en cas de cancer du rein métastatique?
Plusieurs études ont montré que la majorité des patients avec mélanome métastatique avec mutation BRAF traités par un inhibiteur BRAF obtiennent une réponse métabolique visible en FDG-PET...
Les inhibiteurs de BRAF améliorent la survie chez les patients avec mélanome métastatique exprimant la mutation BRAF V600. Mais la réponse est très variable...
Aikou Okamoto (Jikei, Japon) a décrit les résultats d’une étude de phase III randomisée qui a comparé une association de paclitaxel et de carboplatine avec une association d’irinotécan et de cisplatine pour le traitement de première intention du carcinome de l’ovaire à cellules claires.
Takashi Onda (Sagamihara, Japon) a utilisé les premières données d’une étude destinée à comparer la survie entre une chirurgie après traitement néoadjuvant et une chirurgie de debulking suivie d’une chimiothérapie, afin d’évaluer le caractère invasif des deux interventions.
Le nivolumab, un inhibiteur IgG4 complètement humanisé de PD1, un des points de contrôle de la réaction immunitaire antitumorale, a démontré une activité en cas de cancer du rein métastatique, tout comme l’ipilimumab, un anti-CTLA4. Il paraît donc logique de les associer car ils agissent à des niveaux différents de l’immunité de la cellule tumorale...
Le carcinome rénal à cellules claires est le plus fréquent et le plus agressif des cancers du rein. «Comme beaucoup d’autres cancers, son incidence est en augmentation constante, ce qui est préoccupant, car 30% environ de ces cancers au stade localisé rechutent après chirurgie», signale Bernard Escudier...
MET est l’une des cibles émergentes en oncologie, et plus particulièrement en uro-oncologie, «notamment parce que les taux de MET urinaire soluble sont élevés dans les carcinomes urothéliaux et corrélés au stade de la maladie», signale Andrea Apolo (New York)...
Coordonné par l’EORTC en collaboration avec le GETUG et les NCRI, NCIC et AUO, l’essai 30994 a été réalisé parce que les cancers musculo-invasifs de la vessie ont un taux de survie qui atteint à peine 50% 5 ans après la cystectomie...
Les patientes avec cancer du sein métastatique osseux sont à risque majeur de fracture, compression ou nécessité de recours à une radiothérapie ou une chirurgie antalgique...
Les conséquences des cancers de l’oropharynx liés au HPV sont redoutables et nécessitent très souvent un recours à la radiothérapie par modulation d’intensité au prix cependant d’effets secondaires tels qu’hypothyroïdie, xérostomie, accidents vasculaires cérébraux. Ce qui a fait naître l’idée d’en réduire l’intensité....
L’olaparib, une inhibiteur PARP, et le cediranib, un agent anti-angiogénique, ont tous deux montré une activité en monothérapie en cas de cancer ovarien épithélial. Les études précliniques ayant suggéré qu’ils pouvaient avoir un effet synergique, il était logique d’analyser le potentiel de cette combinaison en cas de cancer de l’ovaire récurrent sensible au platine.
La perte d’activité ovarienne est une complication fréquente de la chimiothérapie, ce qui engendre des conséquences psychologiques non négligeables chez la femme en âge de procréer...
Le pronostic des patients avec leucémie lymphocytaire chronique (CLL) ou petit lymphome lymphocytaire (SLL) qui ont une durée de réponse courte, sont âgés (>65 ans) ou porteurs de la del(17p), est péjoratif et les options thérapeutiques limitées hormis, dans une certaine mesure, l’ofatumumab...
Malgré les progrès de la génomique, la chimiothérapie reste le traitement de choix en deuxième ligne métastatique des NSCLC, aucun traitement n’ayant montré depuis 10 ans de supériorité sur les 3 agents approuvés pour le moment: docétaxel, erlotinib et pemetrexed qui permettent une survie médiane de 7 à 9 mois.
C’est le cancer thyroïdien le plus fréquent (85% des cas en moyenne) et répondant généralement bien à l’iode radioactif ou à la chirurgie, sauf dans 5 à 15% des cas pour lesquels on ne disposait d’aucun traitement avant 2013, qui a souligné le potentiel du sorafenib. Avec le lenvatinib, un inhibiteur oral des tyrosine kinase qui bloque VEGFR1, FGFR 1-4, PFGFR-β, KIT et RET, on dispose à présent d’une deuxième arme.
Les proches soignants des patients souffrant de cancer consacrent dans certains cas jusqu'à 8 heures par jour à ces soins. Le stress psychologique que cela occasionne se traduit fréquemment par une altération de leur état de santé. C’est dans ce contexte que sont nés les services de soins palliatifs...
«Nous avons tous envie de répondre par la négative, de manière intuitive, à cette question», répond Amy Pickar Abernethy (Duke University), «dans la mesure où il s’agit d’un traitement chronique dont les résultats ne se mesurent qu’après plusieurs années.» Mais la réponse n’est pas aussi dichotomique...
ALTTO (Adjuvant Lapatinib and/or Trastuzumab Treatment Optimisation), présentée par Edith Perez (Jacksonville) est un essai en adjuvant dans le cancer du sein HER2+ qui avait pour but de comparer 4 bras thérapeutiques...
L’hormonothérapie est le traitement standard du cancer de la prostate de stade avancé depuis 1950, un dogme qui pourrait être profondément modifié par CHAARTED (ChemoHormonal therapy versus Androgen Ablation Randomized Trial for Extensive Disease in prostate cancer) qui a étudié la pertinence de proposer une chimiothérapie, le docétaxel en l’occurrence, dès le début du traitement de déprivation andogénique.
Ils étaient attendus. Ils ont fait le buzz… Les résultats de l’essai CALGB/SWOG 80405 soutenu financièrement par les autorités de santé américaines ont renvoyé les deux produits dos à dos pour le traitement de première ligne des cancers colorectaux métastatiques avec KRAS sauvage pour les codons 12 et 13.
Le traitement endocrinien standard chez la femme préménopausée avec cancer du sein positif pour les récepteurs hormonaux n’est pas encore réellement défini. C’est le tamoxifène qui est actuellement proposé en première intention pour une période de 5 ans, accompagné en cas de risque élevé d’une suppression ovarienne. En post-ménopause, la situation est plus claire depuis l’avènement des inhibiteurs de l’aromatase. Peut-on les proposer aussi en préménopause si on envisage une suppression ovarienne?
Le nivolumab est un anti-PD-1 qui a montré une belle activité en monothérapie dans le mélanome de stade avancé. Dans la mesure où son niveau d’action est différent de l’ipilimumab (un anti-CTLA4), l’hypothèse de la complémentarité de ces deux classes thérapeutiques a rapidement été formulée...
L’incidence du mélanome de stade III ne cesse de progresser. Difficile à traiter, il bénéficie cependant d’un traitement chirurgical, mais avec un taux très élevé de rechutes à 5 ans...
Les traitements reposant sur l'immunothérapie ont pour but de rompre la tolérance de l'organisme vis-à-vis du mélanome et de favoriser la destruction de la tumeur par les cellules du système immunitaire. Nouvelle stratégie d'immunothérapie, les anti-PD-1 (pour Programmed cell Death 1) bloquent un frein physiologique du système immunitaire, à savoir le récepteur PD-1 présent à la surface des lymphocytes T activés et qui constitue un ‘verrou’ à la réponse immune dirigée contre les cellules tumorales...
Chez les patients de stade clinique <T3aN0M0 traités initialement par chirurgie ou radiothérapie présentant une récidive biochimique, une hormonothérapie immédiate offre peu ou pas de bénéfice en survie par rapport à une hormonothérapie instaurée au moment de la progression clinique ou 2 ans après la survenue de la récidive biochimique.
Le NLST (National Lung Screening Trial) américain qui avait inclus 53.454 participants âgés de 55-74 ans, fumeurs ou ex-fumeurs (≤15 ans) à raison de 30 paquets-années, avait montré que le dépistage par scan à faible dose une fois par an durant 3 ans, réduit la mortalité par cancer du poumon de 30% par rapport au dépistage radiographique classique...
Voici 10 ans que les mutations de l’EGFR ont été identifiées en cas de cancer bronchique non à petites cellules (NSCLC), ce qui a conduit au développement d’inhibiteurs de tyrosine kinase spécifiques. Mais des résistances secondaires sont rapidement apparues...
L’obésité est un facteur de mauvais pronostic en cas de cancer du sein de stade précoce. Mais l’université d’Oxford, avec une équipe menée par Hongchao Pan, a voulu creuser le sujet...
La synovite pigmentée villonodulaire est une tumeur synoviale rare articulaire et des tendons...
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