Le congrès 2014 de l’European Society for Medical Oncology (ESMO) s'est tenu à Madrid, du 26 au 30 septembre.
Morceaux choisis.
Au cours du dernier congrès de l’ESMO (European Society for Medical Oncology), le Pr Charles Ryan (San Francisco) a présenté l’analyse finale de l’étude COU-AA-302, y compris les chiffres définitifs sur le plan de la survie. Dans cette étude en double aveugle de phase III, de l’acétate d’abiratérone (Zytiga®) a été administré à des patients souffrant d’un cancer prostatique métastasé, résistant à la castration, n’ayant préalablement pas encore reçu de chimiothérapie...
Optimizing treatment benefits with MKIs: understanding who and when to treat – Satellite symposium Bayer au congrès de l’ESMO – 28 septembre 2014 Le rôle majeur de l’environnement tumoral est à présent bien établi, au même titre que le dialogue intercellulaire, ce qui a conduit au développement des thérapies ciblées. Le sorafenib est l’une de celles-ci. Il a été investigué avec succès dans l’hépatocarcinome, le cancer du rein métastatique et, plus récemment, dans le cancer thyroïdien différencié résistant au radio-iode. Le point sur cette pathologie difficile. Published ahead of print.
L’étude est modeste, puisqu’elle n’a inclus que 69 femmes avec cancer du col en rechute. Mais elle a néanmoins séduit le comité scientifique de l’ESMO...
«Le vemurafenib a considérablement amélioré le pronostic des patients souffrant de mélanome de stade avancé avec mutation BRAF, ce qui représente environ 40% des cas», rappelle le Pr Caroline Robert (Villejuif). Peut-on mieux?
La cachexie du cancer est une conséquence multifactorielle de la maladie. Se manifestant surtout par une perte de poids et de masse maigre, c’est sur ces deux ‘marqueurs’ que se focalisent les études. Dans la mesure où la ghréline est un facteur de croissance produit au niveau de l’estomac qui régule l’appétit, le poids et l’importance de la masse maigre, il semblait logique d’explorer cette voie.
L’étude CLEOPATRA, un essai de phase III contrôlé comparant la combinaison pertuzumab + bithérapie par docétaxel + trastuzumab à cette même bithérapie + placebo, chez 808 patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique ou localement récidivant non résécable HER2+, avait montré dans une analyse intermédiaire non prévue au protocole un gain de survie sans progression radiologique (gain absolu de 6,3 mois) et de survie globale (HR=0,62). Mais ces résultats étaient purement spéculatifs et difficilement appréciables car la médiane de survie globale n’était pas atteinte au moment de la 2ème analyse intermédiaire...
Les cancers de la tête et du cou en phase métastatique sont bien des maladies orphelines, car très rares. Ils n’en méritent pas moins une attention particulière, notamment parce qu’ils sont en augmentation constante, mais aussi parce que leur pronostic est sombre (3-6 mois de survie après échec d’un traitement par dérivé du platine) et les symptômes sévères.
L'immunothérapie et les traitements spécifiques des mutations BRAF ont considérablement amélioré le pronostic du mélanome métastatique. Mais des progrès peuvent encore être réalisés comme en témoignent les 3 études que résume le Dr Evandro de Azambuja (Institut Bordet) qui présidait la session consacrée au mélanome.
La formule se veut interpellante. Elle a le mérite de refléter la réalité quotidienne des obstétriciens et des pédiatres: un enfant né d’une mère qui a bénéficié d’une chimiothérapie durant la grossesse (à partir du deuxième trimestre) ne court pas plus de risques sur le plan cognitif ou cardiaque qu’un enfant sans antécédents d’exposition à la chimiothérapie.
«Le principe de l'immunothérapie des cancers est simple, puisqu’il s’agit de relâcher les freins (checkpoints ou points de contrôle) du système immunitaire pour qu'il lâche ses troupes destructrices, notamment les lymphocytes T, sur les cellules cancéreuses. Mais le danger est de créer un embrasement du système, et de voir surgir des effets indésirables de type immunitaire», explique Jeffrey Weber (Tampa, Floride) en préambule...
La résection chirurgicale constitue le traitement de première intention des cancers bronchiques non à petites cellules (NSCLC) localisés. Mais elle n’en guérit que 40%. En 2004, l’étude IALT (International Adjuvant Lung Cancer Trial) avait montré qu’une chimiothérapie à base de cisplatine apportait un bénéfice absolu en survie de 5% et au prix d’effets secondaires non négligeables. De plus, 50% des patients ne peuvent jamais avoir de chimiothérapie adjuvante ou recevoir le traitement prévu. La place pour d’autres approches adjuvantes existe donc... Sans résultats à ce jour.
Les inhibiteurs de la tyrosine kinase (TKI) de l’EGFR sont incontestablement le traitement de première ligne des patients avec NSCLC métastatique porteurs d’une mutation EGFR. Mais quasi tous développent une ‘résistance acquise’ après une période plus ou moins longue de réponse.
Point besoin d’insister sur les conséquences des CINV (chemotherapy-induced nausea and vomiting): elles entraînent un risque de déshydratation et de troubles électrolytiques, d’anorexie et d’«oublis thérapeutiques»…, un risque que courent 85% des patients qui ne sont pas traités en cas de chimiothérapie hautement cytotoxique.
L'étude présentée par le Pr Jean-Pascal Machiels (Institut Roi Albert II, UCL) a fait état d'un bénéfice en survie sans progression avec l'afatinib dans les cancers tête et cou en récidive ou métastatiques mais ne montre qu'un maigre avantage en temps: 2,5 mois contre 1,7 mois. Quelle est la pertinence d'un tel résultat?
Postulant le bénéfice de combiner un inhibiteur de MEK à un inhibiteur de BRAF chez les patients avec mélanome de stade avancé et mutation BRAF, Grant MacArthur (Melbourne) a conduit une étude de phase 3 comparant la combinaison vemurafenib 960mg BID/j + cobimetinib 60mg/j 3semaines/4 (n=79) au vemurafenib en monothérapie (n=128) auprès de patients avec mélanome avancé non encore traités.
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