Des accords contraignants devront être conclus sur les sujets éthiques dans une prochaine majorité gouvernementale si le CD&V en est, a averti mercredi le chef de groupe chrétien-démocrate à la Chambre, Servais Verherstraeten, en conclusion du débat sur la dépénalisation de l'avortement.
Des députées de huit partis ont formé une majorité inédite à la Chambre -PS, sp.a, MR, Open Vld, Ecolo-Groen, PTB et DéFI- pour approuver les articles d'une proposition qui dépénalise complètement l'avortement. Le CD&V a voté contre aux côtés de la N-VA et du Vlaams Belang.
Le député CD&V veut "tirer les leçons" de cet épisode.
Qu'il s'agisse d'une phase d'information, de préformation ou de formation, "si l'on estime que l'on doit participer aux discussions, on devra tirer les leçons de la façon dont ce débat s'est déroulé", a-t-il expliqué.
"Si l'on veut une majorité stable, chacun des participants doit être un partenaire à part entière. J'ai retenu une chose des dernières élections, si une majorité se dispute et ne forme pas une équipe, elle le paie auprès des électeurs. En cas d'éventuelle formation d'un gouvernement, des accords contraignants devront être conclus sur les thèmes éthiques", a-t-il ajouté.
Le chef de groupe à la Chambre ne s'est pas avancé aussi loin que l'un des deux candidats à la présidence du CD&V, Joachim Coens. Le bourgmestre de Damme et patron du port de Zeebrugge avait averti le PS et l'Open Vld il y a 15 jours qu'il n'acceptait pas leur façon d'avancer sur le sujet de l'avortement en profitant des affaires courantes. Il y voyait un "point de rupture" pour son parti en cas de formation d'un nouveau gouvernement.