Des chercheurs ont comparé deux groupes de femmes enceintes à moins de 69 jours de grossesse qui ont avorté par voie médicamenteuse. Les unes s’étaient rendues en clinique, les autres avaient consulté à distance par téléphone ou vidéo . Au vu des résultats post-avortement, la télémédecine prend l’avantage
Dans le premier groupe, qui comptait 22.158 femmes, l’avortement a eu lieu par administration du médicament abortif en clinique, selon les méthodes médicales classiques, après échographie. Pour les 29.984 femmes du deuxième groupe, le médecin a d’abord vérifié par téléphone ou par vidéo que l’avortement était médicalement envisageable. En cas de doute, une échographie était pratiquée, comme dans le premier groupe. Mais 18 245 femmes n’en ont pas eu besoin. Celles chez qui l’avortement était possible ont reçu le médicament par voie postale ou par enlèvement à la clinique. Elles se le sont auto-administré.
Le délai moyen entre l’envoi le contact et l’avortement était 4,2 jours plus court par télémédecine. Une plus grande proportion d’avortements (40%) a été pratiquée à moins de six semaines par télémédecine (40%) que par la manière classique (25%). Le taux de succès, la proportion d’effets secondaires graves et l’incidence des grossesses ectopiques étaient statistiquement équivalents dans les deux groupes. Même le petit nombre de grossesses estimées à plus de dix semaines fut traité avec succès par télémédecine. L’efficacité de l’intervention par télémédecine était significativement supérieure (99,8% vs 98,1% ; p< 0,001). L’acceptabilité du modèle à distance était élevée (98% de satisfaction) et 80% des femmes qui l’ont connu ont déclaré une préférence future pour cette modalité. Celle-ci est donc efficace, sûre et acceptée. Et elle favorise l’accès aux soins.
Les Drs. Jonathan Lord, Abigail Aiken et Patricia Lohr discutent de leur article
