Le Conseil national de l'Ordre des médecins ne considère plus qu'il soit justifié d'effectuer des tests de virginité et d'en délivrer des attestations. "Inutile, dénué de pertinence, discriminant et cela peut être interprété comme une agression", conclut-il dans un avis relayé lundi par Het Laatste Nieuws, De Standaard et Gazet van Antwerpen.
Il n'est pas possible d'affirmer avec certitude sur la base d'un examen clinique qu'une personne n'a jamais eu de rapport sexuel. Outre cette considération proprement médicale, il faut souligner les aspects déontologiques et éthiques de cette pratique.
Le consentement et le respect de la patiente posent question. Ces examens sont souvent demandés par des tiers sans considération pour l'intimité personnelle et le droit à la vie privée de la personne concernée. Ils peuvent être vécus comme une agression.
"C'est sexiste qu'une fille doive prouver sa virginité pour un mariage. Mais en tant que médecin, il est aujourd'hui difficile de dire 'non'", commente le gynécologue Hendrik Cammu de la VUB.
Dans son avis, l'Ordre des médecins suit une déclaration de l'Organisation mondiale de la santé, qui a pour but de mettre fin aux tests de virginité. Ils sont toujours effectués dans certains pays, dont la Belgique jusqu'ici.
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