Syndrome des ovaires polykystiques: une maturation in vitro préférable à une FIV (étude)

Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) qui suivent un traitement de fertilité ressentent moins d'effets secondaires avec une maturation in vitro (MIV) qu'avec une fécondation in vitro (FIV) classique, conclut une étude menée par la clinique de la fertilité de l'UZ Brussel, Brussels IVF, diffusée jeudi.

Le SOPK touche environ 10% de femmes, dont la fertilité est réduite en raison d'un cycle irrégulier et de troubles de l'ovulation. Ces patientes disposent généralement d'une grande réserve d'ovules, elles peuvent dès lors recourir, en cas de désir d'enfants, à une MIV, qui consiste à cultiver des ovules immatures en laboratoire avant de les fécon der, explique l'UZ Brussel. Elle diffère d'une fécondation in vitro classique par le fait qu'elle ne nécessite "pratiquement pas, voire pas du tout, d'injections d'hormones", ajoute l'hôpital dans son communiqué.

Avec un traitement par MIV, moins d'effets secondaires ont été constatés, révèle l'étude de la clinique de la fertilité bruxelloise. Les femmes toléraient mieux leur traitement et ressentaient "un impact moindre sur leur vie relationnelle et sociale par rapport à celles qui optent pour un traitement classique par FIV".

Si la MIV est moins efficace, elle "présente des avantages qui en font un compromis acceptable pour ce groupe de patientes", juge la Brussels IVF. En effet, les femmes atteintes du SOPK "réagissent généralement plus fortement au traitement conventionnel de la FIV (et) présentent un risque accru de surstimulation ovarienne, qui peut se traduire par une forte augmentation de la taille des ovaires et des taux sanguins d'hormones, avec pour conséquence un risque plus élevé de thrombose".

L'étude a suivi 149 femmes qui ont subi leur premier cycle de MIV ou de FIV entre mai 2017 et mars 2021.

Les résultats de la recherche ont été présentés cette semaine au congrès annuel de l'European Society of Human Reproduction and Embryology.

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