Selon les chiffres communiqués par Think Pink, l'organisation nationale de lutte contre le cancer, en Wallonie et à Bruxelles, moins de dix pour cent des femmes âgées entre 50 et 69 ans se font dépister gratuitement du cancer du sein."Ce chiffre est très en dessous des recommandations européennes", constate l'organisation. Celle-ci a donc décidé de réagir en lançant à Bruxelles et en Wallonie la campagne de sensibilisation "J'peux pas, j'ai Mammo".
Comme le rappelle Think Pink, le cancer du sein est une maladie qui touche chaque année plus de 11.000 personnes en Belgique. C'est pourquoi les gouvernements des différentes régions organisent deux fois par an un Mammote st, test de dépistage organisé pour toutes les femmes âgées entre 50 et 69 ans. Ce test permet principalement de pouvoir détecter un éventuel cancer avant même l'apparition des premiers symptômes. "Une détection précoce signifie des traitements moins lourds et un taux de survie plus élevé", souligne l'organisation.
En 2019, le taux de participation au programme officiel des gouvernements était de 54,1% en Flandre, 9,6% à Bruxelles et seulement 5,4% en Wallonie. Les chiffres belges sont donc loin d'atteindre la recommandation européenne qui demande un taux de 75%. "Il est dès lors grand temps que nous fassions quelque chose à ce sujet", déclare Heldi Vansevenant, présidente de Think Pink.
Selon la présidente de Think Pink, "à Bruxelles et en Wallonie, les femmes optent plus souvent pour un dépistage 'opportuniste', effectué en dehors du programme de dépistage". Think Pink tient à marquer son soutien au dépistage gouvernemental "en raison de sa garantie de qualité". En effet, ces Mammotests présentent la spécificité d'avoir deux radiologues spécialisés visionnant les images indépendamment l'un de l'autre. Si un doute persiste, un troisième spécialiste sera consulté. Outre cela, le dépistage gouvernemental est entièrement gratuit. La campagne "J'peux pas, j'ai Mammo" souhaite donc "convaincre davantage de femmes de l'importance du dépistage", comme l'explique Heldi Vansevenant.
La campagne sera donc lancée dès aujourd'hui en collaboration avec des médecins généralistes, les villes et les communes ainsi que les hôpitaux.