Les proportions d’induction et d’épisiotomie diminuent dans les maternités wallonnes et bruxelloises. L’analyse des caractéristiques de l’accouchement montre de grandes disparités entre les maternités. Par ailleurs, les proportions de mères souffrant de surpoids, d’obésité ou de diabète continuent à augmenter dans les deux Régions.
Diminution des naissances en Régions bruxelloise et wallonne
Le nombre de naissances continue à diminuer dans les deux Régions atteignant en 2016, 24 362 naissances à Bruxelles et 35 944 en Wallonie, soit une diminution respectivement de 2,6% et de 6,4% depuis 2012.
L’âge moyen des mères continue à augmenter
L’âge moyen des femmes continue à augmenter de 2009 à 2016, passant de 30,7 ans à 31,6 ans pour les mères qui accouchent à Bruxelles et de 29,4ans à 30,1 ans pour celles qui accouchent en Wallonie.
Les femmes souffrant de surpoids, voire d’obésité et celles souffrant de diabète toujours plus nombreuses
La proportion de femmes souffrant de surpoids ou d’obésité en début de grossesse continue à augmenter passant de 33,9 % à 38,3 % en Wallonie et de 31,9 % à 36,2 % à Bruxelles (2009 à 2016). A Bruxelles comme en Wallonie, la proportion de diabète durant la grossesse est élevée, atteignant respectivement 9,8 % et 8,5 % des femmes ayant accouché en 2016.
Vers une obstétrique moins interventionniste mais persistance de grandes disparités entre maternités
La proportion d’induction diminue dans les maternités wallonnes passant de 33,3% en 2009 à 31,4% en 2016 et se stabilise depuis 2012 dans les maternités bruxelloises avec 28,7% en 2016. La proportion de césarienne est stable dans les deux Régions avec 21,5% en Wallonie et 20,2% à Bruxelles en 2016. Le recours à l’épisiotomie diminue dans les maternités des deux régions passant, sur la période 2009-2016, de 38,0% à 28,3% à Bruxelles et de 46,9% à 35,7% en Wallonie (figure 1).
Quant aux accouchements sans intervention obstétricale, la proportion augmente depuis 2014 en Région bruxelloise, atteignant 38,7% en 2016, et depuis 2009 en Wallonie, avec 32,6% en 2016. La tendance vers une obstétrique moins interventionniste est à encourager auprès des professionnels de la santé sachant qu’il existe encore de grandes variations dans les proportions entre les maternités (18,4% à 48,7% pour l’induction ; 15,0% à 33,9 % pour la césarienne (figure 2) ; 11,8% à 66,5% pour l’épisiotomie).
> Chaque année, le CEpiP collecte et analyse les certificats de naissance, en collaboration avec les autorités. Ses rapports peuvent être consultés à l'adresse www.cepip.be.