Les ministres en charge des Droits des femmes en Wallonie, en Fédération Wallonie-Bruxelles et à la Cocof, Christie Morreale, Bénédicte Linard et Barbara Trachte, se sont associées pour lancer un appel à projets visant à prévenir et à lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales, ont-elles annoncé lundi dans un communiqué.
Au total, 300.000 euros ont été dégagés, dont 150.000 euros par la Région wallonne, 100.000 euros par la Fédération Wallonie-Bruxelles et 50.000 euros par la Cocof, pour mettre en place des projets d'une année maximum, destinés à renforcer l'information, la sensibilisation et la pré vention.
Des campagnes de communication, des outils ou encore des projets pilotes à destination du grand public ou des professionnels pourront ainsi être mis sur pied. L'organisation et/ou la création de formations des futurs professionnels seront également soutenues.
Longtemps considérées comme tabou, ces violences sont aujourd'hui régulièrement dénoncées, mettant en lumière des actes obstétricaux et/ou gynécologiques abusifs non-consentis, des comportements sexistes, des commentaires infantilisants, déshumanisants voire homophobes et/ou transphobes.
En France, une enquête a ainsi été ouverte après le dépôt de deux plaintes pour viol à l'encontre de Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d'État chargée du Développement et ancienne gynécologue. Des patientes lui reprochent des gestes qu'elle leur aurait imposés lors de consultations médicales.
"Ce nouvel appel à projets inédit, conjoint aux trois entités francophones et qui vient d'être lancé, vise à sensibiliser sur des questions encore peu connues du grand public, mais surtout à lutter contre ces formes de violences", ont résumé les ministres Morreale, Linard et Trachte.
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Corinne HUBINONT
28 juin 2022Comment dans le contexte économique lié à la crise de l énergie, à la guerre en Ukraine et en post covid, les politiques arrivent à dégager des fonds pour sensibiliser et lutter contre un problème qui reste à mes yeux un épiphénomène. .. pas sure que ce soit le meilleur projet à soutenir en ces temps difficiles. J ai 40 années de pratique obstétricale et jamais je n ai été confrontée a une plainte pour violence obstétricale : le dialogue est toujours de règle avec nos patientes ( et de plus en plus , le paternalisme de jadis n’a plus sa place et tant mieux ). Tout acte posé par un obstétricien et jugé violent par la patiente doit faire l objet d un débriefing explicatif . Si on laisse les patientes décider de ce qui est le mieux pour elle, ne va t on pas faire marche arrière dans la qualité des soins? L étude subventionnée par nos politiques y répondra peut être. Corinne Hubinont , prof émérite en Obstétrique, UCL