Au fil des ans, les femmes s'engagent dans la maternité de plus en plus tardivement. En Belgique, 1.410 femmes de plus de 39 ans ont accouché de leur premier enfant en 2017 contre 1.283 en 2015. Au-delà de 50 ans, ces chiffres sont aussi en augmentation, avec treize premières maternités en 2017 pour moins de la moitié (6) deux ans auparavant, selon les chiffres d'Eurostat cités dans De Standaard, Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen et Belang van Limburg.
D'un point de vue médical, ce n'est pas un choix idéal, estime le gynécologue Hendrik Cammu, de l'hôpital universitaire de Bruxelles (UZ Brussel). «Lors d'une grossesse classique, il existe 10% de risque, que ce soit par exemple une pression artérielle trop haute ou du diabète. Chez les femmes plus âgées, d'autant plus après 50 ans, ce risque grimpe à 30%. Plus la maman est âgée, plus le risque est conséquent, notamment pour des problèmes chromosomiques ou des bébés sous-développés. Il y a aussi davantage de naissances prématurées».
Mais tant que tout se passe bien d'un point de vue médical, une maman de plus de 50 ans n'est pas pour autant un élément négatif, précise toutefois la sociologue Inge Pasteels de la haute-école PXL à Hasselt. «Car l'enfant voit alors le jour dans une famille très stable, souvent plus stable que lorsque les parents sont plus jeunes. Généralement, les parents ont déjà établi leur carrière, gagnent bien leur vie et ont connu d'autres changements relationnels, qui sont désormais derrière eux. Dans cette partie de la vie, le choix d'un partenaire est par exemple beaucoup plus stable», met l'experte en avant.