"Je n'ai fait qu'approuver un projet rédigé et accepté dans le consensus, y compris par toutes les mutualités. L'idée est d'améliorer le dépistage du cancer du sein chez les femmes, ce n'est pas le contraire", déclare la ministre de la Santé publique Maggie De Block dans une interview donnée samedi au journal L'Echo. La ministre critiquée pour ses projets de réformes notamment en matière de dépistage du cancer du sein détaille sa vision dans le journal.
"En Wallonie, on sait que beaucoup de femmes préfèrent aller chez le gynécologue ou radiologue de leur choix plutôt que de participer au dépistage systématique (le mammotest). En Flandre, on est à 50% de dépistage, 10% à Bruxelles et à seulement 8% en Wallonie. Alors qu'on sait que pour vraiment se battre contre le cancer du sein, on doit atteindre un niveau de 75% de dépistage des femmes. On veut donc augmenter le taux de participation et encore améliorer la qualité du dépistage en ajoutant une deuxième lecture. Car on dépiste beaucoup mieux quand un second spécialiste lit également la mammographie", détaille-t-elle.
La ministre rejette toute forme de communautarisme dans ce dossier. "On a instrumentalisé ce projet pour essayer de faire croire que je voulais faire du communautaire, alors que je veux faire l'inverse. En Flandre, on va arriver à de bons taux de dépistage! Mon objectif, c'est qu'on arrive à rattraper ce bon taux en Wallonie", explique la ministre.
"Tous ceux qui ont travaillé et imaginé le projet pendant des années ont évité de le défendre tellement c'est devenu violent. Je me suis retrouvée seule à devoir le défendre. Toute seule. On m'a attaquée. C'est normal, j'ai la responsabilité politique", dit encore Maggie De Block.
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