A l'ONE, une chute des consultations prénatales de quartier est constatée. «Cette évolution s’explique par le fait que les futures mères préfèrent être suivies là où elles accoucheront», explique la ministre de l'enfance Alda Greoli.
Afin d’assurer le suivi de la grossesse dès les premiers mois, les futurs parents disposent d’une double possibilité: le suivi offert par l’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance) ou celui d’un gynécologue dans un cabinet médical privé.
L’organisation des consultations prénatales constitue l’une des missions opérationnelles de l’ONE en Fédération Wallonie-Bruxelles. La proportion de futures mères inscrites en consultations prénatales ONE a augmenté en dix ans de 12.000 inscrites à 17.000. Après une augmentation constante, on note une stabilisation du nombre de nouvelles inscrites aux consultations. Cette situation étonne le député MR Alain Destexhe au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles: «La raison avancée est que l’ONE ne peut, au vu de ses ressources, prendre en charge davantage de situations malgré les besoins constatés. Un autre élément mis en exergue est le délaissement des consultations de quartier au profit des consultations hospitalières.»
La ministre de l'Enfance, Alda Greoli, reconnaît que la situation sur le terrain a évolué: «La paupérisation croissante et l’afflux de populations ne disposant pas d’une assurance soins de santé augmentent la demande de suivis par l’ONE. Cela amène les travailleurs médico-sociaux (TMS) à fixer des priorités dans l’intensité des suivis. Si l’ONE devait augmenter encore ses prises en charge, cela nécessiterait des moyens humains supplémentaires. Il est à noter que le présent contrat de gestion prévoit le recrutement de 11 TMS d’ici fin 2018.»
Depuis 30 ans, l’ONE constate une désaffection des consultations prénatales de quartier au profit des consultations prénatales hospitalières. «Cette évolution s’explique par le fait que les futures mères préfèrent être suivies là où elles accoucheront. En plus, les consultations prénatales de quartier n’ont pas tous les moyens techniques dont disposent les hôpitaux pour effectuer les examens d’imagerie et de laboratoire qui peuvent s’avérer nécessaires au suivi d’une grossesse», reconnaît-elle.
Un acte préventif avant tout donc...